COVID-19, le Régime de Garantie des Salaires (AGS) mobilisé - 13.03.2020
COVID-19, le Régime de Garantie des Salaires (AGS) mobilisé
COVID-19, le Régime de Garantie des Salaires (AGS) mobilisé
La crise du COVID-19 a un impact majeur sur l’économie et sur les entreprises. De nombreux secteurs sont touchés aux premiers chefs desquels : le commerce, le transport et la logistique, l’hôtellerie, la restauration, le tourisme…
Face aux impacts de l’épidémie, le Régime AGS souhaite s’inscrire dans la droite ligne des mesures annoncées par le Président de la République en renforçant sa mobilisation pour garantir la continuité de sa mission sociale aux services des entreprises en difficulté et de leurs salariés et en assurant la solidarité inter-entreprises.
Pour soutenir les entreprises actuellement en procédure collective ou qui feront l’objet d’une procédure collective inéluctable dans les mois prochains, le Régime patronal de Garantie des Salaires (AGS) se mobilise et met en place des mesures de soutien immédiates aux entreprises et aux salariés impactés par l’épidémie du Coronavirus COVID-19.
Concrètement, le soutien de l’AGS aux entreprises en difficulté se traduira durant les prochains mois par une mesure visant à accorder des modalités exceptionnelles de remboursement des créances dues par ces entreprises lorsque leurs difficultés économiques seraient générées ou accélérées par la propagation de la crise.
En outre, comme annoncé par le Président de la République, les entreprises en difficulté bénéficieront de l’octroi de délais et de remises des majorations de retard sur leurs cotisations dues au Régime AGS.
Enfin, dans ce contexte de crise, le Régime AGS et les équipes de la Délégation Unédic AGS resteront mobilisés pour garantir le paiement des avances salariales aux salariés d’entreprises en difficulté impactées, dans un délai maximum de 72 heures, à compter de la réception des relevés de créances salariales établis par les mandataires judiciaires.
L’AGS, en tant qu’amortisseur social, entend s’inscrire dans la dynamique de la solidarité nationale qui s’impose à tous, en renforçant sa mobilisation pour faire face au contexte économique et sanitaire et soutenir les entreprises en difficulté et leurs salariés.
L’AGS revient sur 10 ans d’action aux côtés des entreprises en difficulté - 20.02.2020
10 ans d’action aux côtés des entreprises en difficulté
L’AGS revient sur 10 ans d’action aux côtés des entreprises en difficulté
L’AGS est un acteur majeur des procédures collectives en France, véritable amortisseur social aux côtés des entreprises en difficulté et de leurs salariés.
Le numéro spécial « 10 ans : 2010-2019 » de son bulletin trimestriel « Les Chiffres AGS », livre des informations précieuses sur la santé de l’économie française et ses conséquences sur ce régime inédit de solidarité inter-entreprises.
Cette rétrospective décennale révèle deux principaux enseignements : une baisse du nombre de dossiers ouverts, combinée à une hausse significative de près de 15% du montant moyen avancé par l’AGS par bénéficiaire. Deux constats cumulés qui ne sont pas sans conséquence sur l’équilibre financier du régime, garant de sa pérennité.
Une baisse du nombre d’affaires ouvertes…
Sur la période constatée de 2010 à 2019, le nombre d’affaires ouvertes au titre de l’AGS enregistre une nette baisse : -31,6%.
Cela traduit une meilleure santé de l’économie française et un retour de l’activité de l’AGS à son niveau d’avant crise. Après 5 années d’une stabilité remarquable, une période de repli s’est ouverte en 2015, marquée par une accélération en 2016 et 2017. Fait constant : la grande majorité des dossiers ouverts concerne des entreprises de moins de 10 salariés (autour de 85%). A noter que ces entreprises relèvent en grande partie de la « nouvelle économie » : services à la personne, surveillance et gardiennage, transports, services aux entreprises etc. Leur point commun est d’avoir un fort capital humain, une durée de vie plutôt courte et des actifs peu significatifs, ce qui n’est pas sans conséquence sur la trésorerie de l’AGS déjà en tension.
…qui ne doit pas masquer d’autres facteurs impactant directement la trésorerie de l’AGS
Au-delà de la baisse du nombre d’affaires ouvertes, deux autres données ont un impact direct sur la trésorerie de l’AGS qui, rappelons-le, repose pour 60% sur les cotisations patronales et 40% sur les récupérations des sommes versées par le régime.
Tout d’abord, la hausse de 14,6% du montant moyen avancé par bénéficiaire. Proche des 9500 euros en début de période, il franchit les 11 000 euros en 6 ans.
Ensuite, l’évolution de la pondération du « superprivilège » (qui représente 80% des récupérations de l’AGS). Ainsi, sur la période observée, la part du « superprivilège » dans les avances de l’AGS baisse de 5 points, passant de 52% à 47%, laissant présager un impact direct sur le montant des récupérations qui accuse d’ores et déjà une baisse significative depuis 2017 (-21,7% sur la période 2017-2019).
On relève, en outre, la hausse des dommages et intérêts rendus opposables à l’AGS dans le cadre de condamnations prud’homales. Ils représentent désormais 10% des avances totales assumées par l’AGS.
Un équilibre financier à préserver
Dans ce contexte économique en pleine mutation, l’AGS doit donc veiller à préserver l’équilibre financier du régime.
Il en va de sa pérennité et du maintien de son rôle d’amortisseur social, aux côtés des entreprises en difficulté et de leurs salariés. La question se pose alors des sources de financement nécessaires – outre les cotisations – pour permettre au régime d’assurer sa mission sociale dans les années à venir, sans peser sur la compétitivité des entreprises.
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